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Bulletin SAF 1877


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Le sieur de Romégoux tué au siège de Crozon, en 1594

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DE LA

- S CI ~ T 1
CI EOLOGI UE D

-_JlJ'\J\A._-

SÉANCE DU 3 JUIN 1876.

Présidence de M. A UDRAN, Vice-Président.

Etaien,t présents : MM. Audran, de Blois, Briot de

la Mallerie, Dubois-Saint-Sévrin, Faty, Fougeray, Carl
de Kerret, Malen, de Montifault, Le Noble et Surrault.

. Après la lecture de l'ordre du jour, qui porte en
l'~lection d'un Président de la Société, _
première ligne

en remplacement de M. le comte de Carné, décédé,

M. le Président fait observer que, par suite de

divers empêchements, plusieurs membres n'ont pu se

rendre à la réunion. Il demande si, dans ces circons­
il ne conviendrait pas de remettre cette élec­
tances,
tion à la prochaine séance. L'ajournement proposé par
M. le Président est décidé à l'unanimité, par l'As-

semblée.
M. , le Président donne ensuite lecture d'un mé-
moire de M. le comte de Brémond d'Ars, intitulé:

LE SIEUR DE ROMÉGOUX TUÉ AU SIÉGE DE CnOZON, ENlô9.f •
L'auteur, après avoir raconté les différentes pétipêti~s du

siége de Crozon, qui se tf'rmilla par la prbe dé la place, le 17
novembre 1594, reproduit, d'après le chanoine Morea1 u,(1) les

(t) Hi,toire de la LigfH en Bretagne, p. U6 et suiv.

détails da la mort du capilaine Praxède, commandant du fort
espagnol, et du capitaine fra!lçai~ Romégou. Il ajoute:
On cOlnprelld qu'il serHit illlPre~sant de frtrouver le lom-
beau de ces deux vaillants adversaires, PraxèJe èt Romégollx,
morts en se combaltant héroïq'Jement, et . Îuhumés au même
sépulcre, d'après l'ordre du rnarrchal ù' Aumollt. ,C'est en vain
que nOIl~ avons pri~ des Îllformatilllls fI Brest, où les ùeux

seules églises qui existellt SOllt modernes. '
M. de Frémi:l\'ille pP!l~ait qu'ils aVHient été inhumés dans
Sepl-Saillls, qui était la plus
l'église, aujourd'hui délruite, des

aueiellne église de Bre~t. Lorsqu'en 1844, on tH di:-paraître les

denlÏers \'e~tiges de celle chHpplle, ou trouva dans les démoli-
tions une pierre tombale armorié~, dOllt il llOUS a laissé la des-

cription sui ~ anl e :
• l~s ouvriers me montrèrent une pierre sépulcrale plate, ,
longue cl 'environ six pit>ds, ne portant ni ill"cription ni dHte,
mHis dans le llIilieu de laquelle élait encHslrée avpc soin une
pOlices carrés, et sur laquelle étaient
autre pierre de vingt
en relief, 3yeC twal/coup ue netteté, les éCUSSOllS écar-
sculptés
-telés de UP\l'{ familles Ilohles,»
• Au premirr HperçlJ, les armoiries des écussons me frappè­
rent par 1111 cerlain air d'étrangeté qui me fit soupçonller qu'ils

pouvHiellt hien devoir se rapporter à des persolllles dont les
familles n'Hpparlenaielll poillt à la Brf'tHgne. Lf's armoiries qui
se trouvaielll dalls l'écu, au 1 et 4, étaiellt partiigées lransver­
.aJement ell drux, par ce qu'en ternIe de blason, on appelle une
endanchure : au chef' étniellt représelltées (Jeux (,uintef·uilles.
Les armoiries qlli, dans ,le même écu, se trouvHient l'III 2 et 3,
porlaient : un chevron charge d'un croissant, avec une cloche
, en pointe et deux roses en chef»
a QIIHfll allx cOllleurs ue' ces .blasons, comme elles n'étaient

pDint exprimées par la ~c\llpll1l'e, ainsi qu'on l'a fait d~puis
1630, il n'est pas possible de les illdi'luer,))
• J'ai compulsé inutilement les divers armoriaux de la .pro-

vince de ~retagne, ajoute • de Fréminville, et je n'ai pu y
reconnaître les arllloiries de ceUe pierre tumulaire. 80US .la­
quelle Ol~ trouva aussi quelques ossemellts. Alors je fus frappé
l'illé ... que celte tombe, puisqu 'elle paraît être él rangère auX

familles du pays, pourrait bien être celle des deux fameux
-capilHines du XVIe siècle qui se signalèrent en 1594, l'un à
l'attaque, l'auLreà la défense du fort €!'pagnol; je veux dire le
l'armée française
sieur. de Romégou, colonel d'illfallterie dans

que commandait le maréchal d'Aumont en personne, et le cé-

lèbre Diego Garciasde Paradés ou Pal'Àdes, également colonel
de l'infanterie espagnole, qui défendit le fort en quesLion ave'c

la valeur la plus opiniâtre. Ces deux bra'les, en effet, fllrnnt
tués dalls celle occasion, et le chanoine Moreau, lJÏ~torjen con­
temporain, dit positivement que le maréchal d'Aumolll fit
transporter leurs corps à Brest, où il les fit eu terrer' tous deux '
dans le même- tombeau, ce qui explique pourquoi l'on voil sur .
celui-ci des armoiries doubles,,)
CI En adlllelt:mt ql:e la tombe dont il s'agit ici ait réellement

recouvert les restes de ces ùeux guerriers, je ne fais que hasar-
der tlne cOlljecture. mais elle u'est pa~ dénuée ùe vraisem-
blance, et si elle venait à se confirmer, il serait intéressant de
mémoire . . J'ignore quelles étaient les armoiries
conserver leur
famille espagllole de Paradès ; celles de Romégou me sont
de la
égalr.ment illcolll\ues; mais cè gentilhomme était du pays

sah que sa famille subsiste encore aux ellHrons
d'Aunis, où je
de la Rothelle. Je fais prendre des renseignemp.llts à ce sujet, et
j'espère qu'ils me procureront un résuILat satisfaisanl.)
CI La pierre armoriée est, en atlen dan t, déposée dans une
de la rue des St'pt-SHinLs. L'autorité municipale de-
auberge
nait prendre des mesures pour la conservation de ce monu-
mellt historique, qui peut devenir pour le pays d'un bien grand
intérêt J) li) ' .

(t) Notice sur la chapelle des Sept-Saints;
Revu. Bretonne, alluée
18,., p. 2QO et 6uiv.

Depuis cet article de M. de Fréminville, la pierre tombale
des deq" valeureu.t guerriers a été bien oubliée. On n'en re- '
plus la trace. Du moins, jusqu'à ce jour, les recherches
trouve
M. 'Frallçois Audl'an. anriell maire ùe Quimperlé, et l'un des

vice-pr.~ .. idellts de notre société, ont été illfruclllf'lIseS sur ce
poillt. Copendant, celle pierre n'a pu disparahre comme un
simple et fragile objet fi 'art:

Eh attendant le résultat des nouvelles investigations, réta-

blissons l'ideutité de nom et de uationalilé du vainqueur de
Crozon. . .
Disons tout d'abord, que son nom n'a pas été réglllière~ent
orthographié. ROMÉGOTJX (et lion Romégou) est le nom d'une
ùe Saintonge située dans le <:anton de Saiut-f'orchaire,
paroisse
à cinq lieues de Saintes. C'était. une srigneurie apparLenallt au

comlilelleement du XVe siècle à la famille du Chastellet, dont

était Jeanne du Chastènet qui la porta, avant J 433, à son mar
Pierre de la Tour; puis elle pa3sa à la ma,ison de Goumard
d 'E~chillais~ Catherine Gournard, . dame et héritière de Romé-
goul, épousa Jean Acarie, seigneur de Crazannes et du Bour­
det, d'une ancienne famille de Saintonge dont les armes
t: d'azur, au. chevron d'or accompagné de trl)is étoiles
élaien
de même, d'après La Chenaye des Bois, ce qui se rapporte assez
avec la deseription des armoiries de la pierre tombale d~ Brest
M. ùe Fréminville. Romégoux, le héros ùe Cro­
dont parle
la famille ACARIE, et non poillt un GOMBAUD, autre
zon, était de

famille sarntongeaise qui pos!'éda, en parLi~,la même seigneurie
Romégoux, et dont l'un des membres, en porta le nom:

nous voulons 'parler de Benjamin Gombaud, qualifié seigneur de
Romégoux dans la généalogie de cette famille par Léon de
le Chevalier de JUré;
Beaumollt, évêque de Sailltes (voir
Niort, 1869, page 25). Les Gombaud, seigneurs de Champfleury,
porLaient pour armes: d'argent. à trois pals de gueules. Ce
seigneur de Romégoux nous avait semblé devoir être ('elui qui
périL au siége de Crozon, en 1594, car le chanoine Moreau, sOn

contemporain, parle du frère de Romégoux, qui se nommait,
dit-il, le sieur de Champfleury, lequel épousa la sœur du sieur
de Kerollain.
Or, Benjamin Gombaud, seigneur de Romégoux, était frère
(toujours d'après Léon ' de Beaumont) de Jeall Gombaud, sp.i-
. gneur de Ghamrfleury, et il était mort el) 1 fJ9i. pui:,qu'en
cette même année sa veuve convola en secondes noces; mais .
les dates seules détruiraient cette hypolhè~e. Romegoux, le
colonel de l'infallterie française fut tué le 16 novpmbre 1594',

et la veuve de Belljamin Gombaud de Romégoux était déjà
le 21 août précédent. Cependallt, comment expliquer
remariée

l'expression de frère employée par Moreau en parlant du sieur
de Champfleury? Cela ne s'expl ique, croyons-nous, que par une
confusion as~ez facile à f,üre, car ce seigneur de Chéunpfleury,
du nom de Gombaud, était le frère , utérin de not,.e Romégoux,

. par leur mère Calherine Goumard, mariée d'abord à Jean

Acarie, seigneur du BOIl,rdet, et en~lIite à François Gombaud,
seigneur de Champfleury ; ce qui prouve encore que le lieu-- '
, tenant du maréchal d'Aumont élait, non pas Benjamill Gombaud,
seigneur en parUe Je Romegoux, mais Jean, alias; Jacques

Acarie, égdlement seigneur de Romégoux par sa mère, el par
, conséquent demi- frére dll seigneur de Champfleury. Mais une
se présente. Ce demi-frère, nommp. Jean Gom·
autre objection
baud, d'après Bpaumont, épotlsa, en 15RI, Léa de Culant, fille
d~Olivier et de l1arie-Fr ançoise de la Rochebaucourt, dame de

Saint-Mesme, et il n'est pas question d'une alliance en Bre-
La seule répome à faire, c'est que Jean Acarie de
tagne.
Rompgoux a 'fort bien pu avoir un autre demi-frère, que Léon ,
de Beaumout n'a pas cru devoir mentionner, comme étant
élabli loin de sa province natale. Les gélléalogistes se bor­

à ne rapporter que la filiation directe de la
naient autrefois
branche aillée des familles.

Le nom patronimyque de Romégoux ainsi reconnu, il nous
reste à donner quelques autres renseigllements précis sur ce
les historiens à l'époque des guerres reli-
ersonnage cité par

• gieuses, et notamm~nl par d'Aubigné, de Thou, etc., ce dernier
diL (p. 314) • frère du brave Bordet, ùe la première
auleur le
nobl·esse de Saintollge ,. en parlant du siége de Crozon.
Nous pensons que de Thou c()mm'et ulle eneur, car Id sieur
du B(}unl~t (el n01l Burdel.) cité par de Thou, et l'adversaire

de ontluc, ne 1I0l1S semble pas avoir été de la m'ême gé/léra-
qlle R~még()lJx. La di1Terence L1'àge eritre Jes deux fr.ères
tion

eût été trop grande, à moins de supposer le hp,ros du siége de
Crozon fort à~é en 1594.
Nous ne croyons pas non plus .que ce dernier ail été le même
RomAgoux., protesta1lt zélé, qui, en t &69, sa
que le sieur de
signala ~n Sailltonge par d~ hardis coups de main durant celle
10llgue et terrible guerre ci\'ile. On nous permettra de rapporter
un de ces actes d'audace prodigieuse, que l'on a peine à com­
prendre aujotlrù'hui.
cc 11 était retranché dans le château de ' Taillehourg (dont il
s'étaiJ emparé en se servant., avec St'S compagnolls, de poigllards
" fixés dalls la muraille en guise J'écht>lle) ; apprenallt qlle Plly-
taillé, gou\'ernellr de Sailltps, était occl/pé aillpurs, il ft)rJua le
desseill de surprendre cel.le ville. A la tête Je qllelqllp.s hommes
déterminés, armés ,de lwehes, mUllis d'p,('helles, il s'acbemina
)a nuit vers Saiilles. Ils ùrpssenl leurs échelles près de la porte
Comme il~ allaient frallchir la mllraillo, Romégoul
Aiguières.
entend une ronde de lIuit qui approche; il se cache el la liüsse
passer; puis il péllètre Jans la ville, suivi de3 pl us hardis da
b&nde, il marche droit au logis du lieutenant de Puylaillé.

la por~e. s'urprendre le gouverneur dans son lit, le
Enfoncer
faire charger sllr les épaules de l'un des siens, et sortir de la
ville au milieu des cris d'illilrme de la grlrnison et des bourgeois
fut l'affaire d'un illstallt. Trop fallJle de
réveillés en sursaut,
monùp. pour garder S& COIl'luêle (la ville de Sailltes), Romé-
gOUI se retira dans SOli furt Je Taillebourg, C'est alors qu'An-

toine, sire de Pons, ave~ des forces respectables, fuL envoyé à
la garùe de Saintes •• (1)

de Saintel, par l'abbé LA.CCRIE.

C~ tr.ait, de hardiesse, tlventureuse s'a~COlIlmqde bi~n aye~Yac­
tion par laquelle Romegoux,. l~ colo~el deYinfanterie française-

term,in,e sa carrière d,evan t Cro~on.
La Biographie Saintongeoise con.-s~cre un ar.ticle à, un Jea~

Acarie', baron de Bourdet, de Crazannes et de Romagoul.; il. l~' ,
' dit ijls tie Jean Acarie, ~eiglil,e4~ de B:ou,rti~t et de Ca~berine
GOijmard, darne de Row,egoux, et mar.ié à Catber,ine de Belcier,
fille d,~ Piorre, haron; de, Ço~es et ,<:le' Catherin~ de Bou.lainr
villiers, d'après la généalogie manuscrite de la maison 4~
Goumard~ par L~on de Beaumont. Il l ,~ qual,ifie de gentilhoIlnne

ordinaire de la champre 4ü roi et capitaine d'une compagnie
'des gardes de S.a ' et rapp~lIe que Êrantôll1e (qui Je
nomme du Bourdot dU RQmagou) -le cit~ parmi les volontaires
qui, en 1565, allaient ' au secour~ de Malte, assiégée 'par le~
Turcs. En Üi70, ia COUf, éta,nt ~ü château des Landes, ce inêlilê
, Romegoux, dit la biographie citée, tenta d'enlev~r le roi
comIl:le il avait fait à Sa,intes à l'égard du gouverneur, mais son
entr~prise échoua. '
Maïs rien ne prouve que l'on n'àit pa~ fait quelque confusion
parmi les personnages ~ui portèrefJ~ successiv,~ment, ~t souveIit ,
slmult~nément, ce surnom de Romegoux.
, Un~ partie de la seigneurie de ce nom passa aux Gomba'ud de
Champfleury. Suzanne, fille de Benja~i,n, donf nous avons parlé
et nièce du sieur de Romegoux qui nous o'ccupe, eut en parfage -
la moitié de cette terre de R(!)megoul1 'lt,l"e~l~ portal à son mari
Jean de Puyrigau'd, dont eUe' eut une iUle mariée à Jean d~

Pons et mère de la cotD,tesse d'Albret· Miossens et de la maDquise
, d'Héric0unt, l'autre moitié de ia' terre' de Romegoux demeura

l~ propriété de Zacharie' " . du Bourd-et, zélé protestant qui
est'di.t, fils' C8:.det de Jean (Â~lias-J ac'ques) seigneur' du

rdet et dei Craz'anRes~ et de' Marie de la , et, n~

pas' avoir laiSsé d-e p0stérFté de JeBinne Gombaud de
BriaTgne', ql'd hérita-de ROliiégeux' et porta , enfin cene seigneurie­
li son seèond mari', Jacques d'e, Courbon, seigneur d'e Sainl- ,

Léger, commandant pour le roi la ville, de S'aÏ'll'tes.

Nous devons faire remarquer que la concordance des dates et
de toutes ces alliallces laisse grandement à désirer. La
famille Acarie de Romegoux est tre s-probablement éteinte, et
1\1. de Fréminville a été induit en erreur, si on lui a dit qu'elle
existait encore aux environs de La Rochelle. Un des derniers
de cètte famille, nommé Acarie du Bourdet, avait
rejetons
au momeilt de la .révolution, nous ne pensons pas qu'il
émigré
de descendants, du moins, ils n'habitent pas la
ait laissé
Saintonge. . .

On voit donc qu'il y 1\ beaucoup de recherches à faire pour
à la connaissance exacte d~ la filiation et de l'identité
arriver
du sieur d~ Romégoux. cité par le chanoine Moreau. . Nous
pouvons seulement affirmer qü'il . n'était point Gascon, mais
SaintongflOis, et 'qu'il appartenait à l'ancienne famille des
Acarie. seigneurs du Bourdet, de Grazannes et de Romegoux,
de Saint6s.
près
Ce nom' de Romegoux (orthographié Romégou par les écrivains

se retrouve dans le Finistère porté par quelques
bretons)
familles dll pays. Se rattacheraient-elles au brave combat-
tant du siège de Crozon? Nous ne le pensons pas, mais cette
. similitude d'arpellation, qui n'a rien de b~eton., a naturellement
attiré not.re attention, et nous la signalons a.ux~amateurs de re­
cherches historiques et biographiqu es .

Terminons ces quelques notes en disant que nous ne parta-
ge()(}s pas complétement l'opinion de M. de Fréminville au sujet
de cet écu écartelé des deux rivaux réunis sous la même tombe,
ce qui ne comportait guère ce mo~e de disposition de leurs

Lout au plus ,un rapprochement de leurs écussons
armes, mais

sur la même pierre. L'écartelé n'a jamais été appliqué qu'aux
alliances. D'ailleurs les armes des Acarie oe sont pas tout à fait
les même~ que celles de Ici pierre tombale. Elles ne font que
s'en rapprocher. Il serait donc important, comme on le voit, de
retrouver cette pierre que M. de Fréminville n'a peut-être pas

examinée très-attentivement.

Après la lecture de cet intéressant travail, l'Assem­
par extraits, dans le Bul-
blée décide qu'il sera inséré

letin. .
M. Surrault fait remarquer que sur la limite du
Poitou et de la Saintonge, est une commune du nom
de Bourdet , qui pourrait être un des' fiefs d'une des
familles citées par M. de Brémond d'Ars.
, M. Surrault informe ensuite l'Assemblée, qu'ayant .
été mis à la retraite, son intention est de quitter Quim­
per; mais il ajoute que, malgré son éloignement il
continuera à faire partie de la Société archéologique.

Lecture est. ensuite donnée de la note suivante rédi-

gée par M. E. Puyo, maire de Morlaix, et intitulée:
FOUILLES DE BAGATELLE
EN SAINT-MARTIN-DES CHAMPS, PRÈS nlORLAIX (FINISTÈRE).

En 1871, les travaux d'agrandissement du parc de la propriété
de B8gatelle, firent trouver une urne funéraire remplie d'osse­
ments brûlés. Elle était en poterie rouge assez fine, de forme
gauloise, à couverte noire, brillante en dedans et en dehors.
les ossements il y avait des débris se rapportant au moins
Parmi
à un enfant en bas âge et à un adulte.
Plus tard, dans le même champ, sl1r lin espace de moins de
quatre mètres carrés, on trouva trenle deux à treIlle quatre
vases groupés les uns près des autres. Parfois même une grande
urne était comme soutenue et calée par des urnes de moindre

dimension. Presque tous ces vas~s contenaient des ossements
Les ossements d'adultes étaiellt plus nombreux que
calcinés.
ceux des enfants, pourtant parfois, comme dans la première
découverte, il y avait mélange, dans le même vase, d'ossemenls
Ces"vases étaient enterrés si peu pro~
d'enfants et d'adultes.