Responsive image
 

Bulletin SAF 1876


Télécharger le bulletin 1876

Séance du 27 novembre 1875 (suite)

Avertissement : ce texte provient d'une reconnaissance optique de caractères (OCR). Il n'y a pas de mise en page et les erreurs de reconnaissance sont fréquentes


4. Et divers droits et prééminences dans différéntes parties

de l'église pour là Villeneuve, le Kergas et Musurmel.
M. de Montifaul't continue par la Jecture d'une lettre
de M. Le Teurs, instituteur à Saint-Urbain qui signale

les antiquités de, cette commune. Elle est ainsi concue:

« Au~village de -Kerbaol,il ya un champ qui selon la tradition
servi de cimetière, où seraient inhumés les habitants de
aurait
Plougastel. On remarque encore des traces du chemin qui
aboutissait de ce bourg à Kerbaol. On l'appelle Karren-Plou-

gastel,' il a une largeur de 4 mètres.» .

Cl Dans les fouilles que l'on a faites en labourant ce champ, -on
a découvert les fondations (10 mètres de longueur et 4 mè..:
tres de largeur) de la chapelle qui se trouvait au milieu du ci­

metière et des petites habitations qui se trouvaient à l'entour.
Ces cabanes ou cellules étaient habitées par des moines, en

breton Manac'hed. »

« Restent comme vestiges, la fontaine de Saint-Paul, que l'on
les maux de dents, et un lavoir entouré de
venait visiler pour
.quatre murs en pierres. On dit aussi qu'il y a des trésors ca-

chés aux environs. »
« Cette parcelle; nommée en breton Vetet-ar-Saozon, et por­
, le nO 189, comme la section cadastrale, n'a plus sa forme
tant
primitive; on l'a beaucoup agrandie. Elle a maintenant la forme
d'un polygone irrégulier, terminé piH' des lignes sinueuses.
M. Marhic, Guillaume, de Kerbaol, en est le propriétaire. )
Cl Dans ma dernière promenade à Kerbaol, j'ai appris ,que les
moines de Daoulas et ceux de Kel'baol allaien tUile fois par an
dîner à la maison de Korigans C Ty-Korrik), qui se trouve dans
les montagnes ~e Ménez-ar-Rohou, à 2 kilomètres ~nviron de

ce village. Ce que l'on désigne ainsi, n'est autre ehose qu'ulle
de 3 mètres, large de 2 m. 91) c. et
grosse pierre, longue
de J m. 40 c.,. côté ouest et 1 m. 65 C., côté est. Elle
épaisse
est supportée par trois autres pierres et est dans un plan in-

cliné du nord au sild. Je l'ai mesurée en son milieu, et j'ai
trouvé que son élévation ~u-dessus du sol est de 2 mètres. "
Cl Dans le milieu de la pierre, à peu près, et au-dessous, il y
a une cavité, .profonde de 0 m. 09 c. et large de 0 m. 08 c.

Dans ce creux il y a cinq petits trous disposés en cc.rcIe in­
que l'on dit être fails par les doigts du Korrik, en
complet,
soutenant celle grosse pierre. A 200 mètres de ' Ty-Km'rik,
passe un 'chemin dit Hent-Ménez-ar-Rohou ou Hent- eur, qui
aboutit à Landerneau. ) , '
, « Sur la même ligne, mais pl us au nord, an village de Penheb'

se trouvent les fortifications appelées A1'-Forchou. Ce sont trois
fossés en terre ayant une largeur de 16 mètres environ. Le pre.
de 2 mètres, a 6 mètres de largeur et est distant '
mier, haut
du deuxième de 2 mètres. Il n'y a pas de douv.e extérieure. Le
deuxième fossé qui a 4 m~ 50 c. de largeur,n 'est pas aussi haut
le premiel'. Il est éearté de 1 m. 70 c. du troisième fossé
que
qui n'a que 2 mètres de largeur. D
« Ces remparts vont du village de Penheb jusqu'à Lanhouar-

neau. » ,
« Toujours dans la même direction, cette fois un peu à l'ouest
il y a au Bodan, un champ au nommé Calvez, François, dans
lequel on a trouvé une pièce de 20 francs; il n'a pas su me dire
effigie elle portait. Il m'a fait savoir que là piè~e a été
quelle
à Brest, pour f 5 francs, il y a de cela 14 ans. li
vendue

, «On trouve toujours des briques dans ce champ, même , au
dire du propriéiaire, il y aurait un pavé en briques, à ùl1e cer­
la terre. »
taine profondeu r dans
Cl La tradition ne laisse aucun souvenir de ce ch,amp, dont je
ne saurais vous donner le numéro. M. le Maire m'a annoncé,
dimanr.he, qu'il n'y a sur le cadastre aucun champ portant le

nom de Goarem-Huella, et le propr!étaire n'en COll naît pas
d'autres. Ji .

(1 Voici mllintenant les inscriptions telles quelles se trouvent

sur les murs extérieurs de l'aile droite de la chàpelle de Tré-
varn :

MORVAN: M
0 ROLLAND C

CARIOV : F
VRE :
H. MIOSS

BC : P .• P : MOBIA

F : D. CARIOV. F

« Celle-ci, à gauche de la fenêtre, l'autre au-dessus. Sur le
.clocher il y a une autre inscription que je n'ai pu lire. )
l'l Près du portail de l'église se trouve une pierre servant de
. bénitier qui forme la figure ci-contre ('1). C'est la partie A .
qui sert de bénitier. Au point B, il Y a Ulle entaille qui sem-
blerait faile pour soulever la piel're. )
(e En face du portail et à quelques mètres des fondations, il y
a deux tombeaux Sur l'un, il y a une croix, Ull calice et l'épi.
taphe suivante : l\hsSIRE GÉROVM MlOSSEC DÉCÉDÉ EN t 719.
Sur l'autre tombe on ne remarque pl us rien . . »
"Enfin,dalls le .chœur (de la chape!le),on voit la pierr.e tom-
baIe -de Monseigneur de Louet.., né au Quinquis,en Saint ·Urbain,
et mort en 1505. Il n'y a qu'une croix sur la tombe. )
« A un quart de lieu du bourg, au . château de Cl'éachoalbé,
autrefois manoir de la Salle, il y a une élévation de terre
nommée Torghen.,-ar-Sal, dans laquelle on a enterré le pl'O­
phète Gouinclé (c'est probablement le nom en breton). On dit
un diamant et des t1'é501'5 flnfouis dans cette
aussi qu'il y a
bulle de terre. » .
M. le président adresse tous ses remerciments et
ceux de l'Assemblée à M. Le TeLu"s, pour le travail ,
fait avec tant d'intelligence et de soins, qu'on vient de
(i) C'est une pierr~ circulaire de 0 m. 40 c. de diamètre, dans la­
quelle parait être en tière, ayant 0 m. 30 c. de longueur, sur 0 m. 14 c. de largeur .

, lire. Il ajoute qu'il serait très-intéressant -de savoir ce

que l'on dit à Saint-Urbain du prophète Gouinclé et
de connaître 'les superstitions de cette commune .

M. Flagelle fâit remarquer que l'on rencontre sur
plusieurs points du Finistère des cimeti.ères connus
sous le nom de Cimetière des Anglais ou de Verel ar

Saozon. .
. M. Audran observe que Mgr René du Louet,né en 1D84,

sacré évêque de Quimper, le 1 e février 1642, et mort
le l8 février 1668, a été inhumé dans sa cathédrale;
l'absence d'inscription sur la pierre tumulaire a sans
doute été cause de l'erreur involontaire de M. Le Teurs .

M. de Montifault, au nom de M. l'Inspecteur d'Aca­

démie, ' donne lecture d'une lettre par laquelle M.
Lazennec, -instituteur à Brasparts, appelle l'attention

de la Sociét~, sur un tumulus, situé près du bourg de
Saint-Rivoal, en face q.u village de Lost-ar-Hoat et qui
ne paraît pas avoir été fouillé .

L'Assemblée remercie M. Lazennec de sa communi­
cation et en prend bonne note afin de pouvoir faire
la Société le
des fouilles dès que les ressources de
permettront, et après avoir obtenu l'autorisation du
propriétaire. P

Elle accepte aussi avec reconnaissance les 'plans
des camps romains de Brasparts, Châteaunoir, stu-
menven, que M. Lazennec se propose 'de lever de con-
cert avec M. Coudray, agen~-voyer à Brasparts; eü
recommandant à cès messieurs de n'y omettre aucun
détail intéressant. " \

Sur l'invitation de, M. le Président, M. de Montifault

fait le rapport d'excursions· archéologiques faites der­
nièrement par lui et M. de Trogoff, dans les communes
et de La Forêt. 0
de Fouesnant

EXCURSIONS ARCHÉOLOGIQUES
DANS LES COMMUNES DE FOUESNANT ET LA FORêT •

Il Y a deux mois environ, M. de ° Trogoff de Coatalio, notre o

qui s'occupe avec zèle de rechercher les monuments
collègue,
les objets qui peuvent intéresse!' la Société et enrichir le

le Musée, m'annonça qu'il avait reconnu dans un taillis flppar-
tenant à M. de Poulpiquet en Fouesnant, lrois tombelles ou
tumulus, et qu'il existflit près de la propriété plusieurs en-

ceintes qui semblaient être des emplacements de camps Gau-
lois, de camp~ Romains, et des substructions d'habitations an-

cwnnes. - . .
M. de Trogoff invita M. Le Men et moi à aller visiter les
lieux, nous offrant l'hospitalité, se faisant fort d'obtenir de

M. de P01l1piquet, son cousin, l'autorisation de fouille!' les tu-
et se chargeant, quoiqu'on fut occupé à battre, de trou·
mulus,
ver les ouvriers nécessaires. 0
M. Le Men n'ayant pu venir, je partis (wec M. de Trngoff,

nous nous rendîmes d'abord à la pointe de BecmeU, où . Le •

Men supposait qu'il y avait des substructiolls Romaines ou Gau-
loises. Nous y rencontrâmes M. Louis Hémon, notre collègue et
M. Le Moine, ingénieur~ Nous parcourûmes en tous sens ·les
landes situées entre les deux menhirs et le chemin du séma­
Là nous trouvâmes une vaste enceinte qui a évidemment 0
phore.
servi de camp retranché à une époque plus ou moins ancienne .

Une parti~ des retranchements a été utilisée SOllS le 1 Empire,
une batterie assez irppùrtante en ligne drQite, do­
pour fonder
minant la mer, et terminée à chaque extrémité par deux plale­
Cette batterie aujourd'hui démolie
formes demi-circulaires.