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DE LA •
---'"'VVVV''--,-
SÉANCE DU 13 JUIN 1874.
Présidence de M. A. de Blois.
La séance est ouverte à deux heures. Étaient présents:
MM. de Blois, Audran .. Cormier, Flagelle, L. de Jacque
lot, de la Touche, Bourassin et de l\'1ontifault, secrétaire.
Le procès- verbal de la dernière séance est lu et adopté.
Il y a trop longtemps, dit 1\1 . le Président, que nous n'a-'
vons été reunis pour que je ne vous exprime pas mes vifs
regrets d'un pareil retard. .
L'expérience nous a prouvé qu'il n'cst pas toujours
facile d'assurer la régularitr des séances de la Société.
Mais votre Bureau prendra soin désormais de faire les con
vocations chaque mois aussi exactement que possible.
Il est donné lecture d'une letlre adressre an Président
au nom de la Société académique de Nantes. Celle Société
est Ûl inslance prfs de "Association française pour l'a
vancement des scienc:Js, qui tiendr
à Lille, pour obtenir que :a session de 1 ~7D ail lieu à
Nan1.f>s
Lü Société d'archéolog1'e du Finis tère est prire à cet
eff~t dl" fain~ f,On!.aiir<~ lt~g rt'l'SOIH'CPS que lt> pay~ offrirait
aux div('rses branf'hl>s d'f~rlldf'S SCi"fl:ifiqut>:' dont ~'occl!re
l'Associalionf'rallçaise CI'S r(·~SOIJIc.t's ~.;pf'ai(>nl prises en
con~iJt'lali(lfl par le 1 ()ngri~s qui s'ouvrira :1 Lille.
M II' Pr(~sid"nt dit l'n~l}ilP :1 l'A:,!,pmbll'I' : ()lIatl'l' nou·
\(·\I/·s f'antiidallln's VOII" :,Ollt P~0l'0~f'l'S. :-;ji\oir :
_ 1" C (·11 f' de' 1. ' li aI'l (~ ~ Il;' T r () t!; 0 fT d l' 1: m\ l ,d i () f' n F 0 " f' S -
n.ml, pn's 'nll' pal \1 \1 ,ll' \10nllf
2 Celle de M. Plateau. peintre, à Quimper, présenté
par MM. de Blois, président et Le Men, secrétaire;
3° Celle de M. Beaucourt, aussi peintre, à Châteaulin,
MM. Piriou et Le Men;
présenté par
4° Celle de 1.\'1 Govin t Auguste, fils, à Quimper, pré
senté par MM. Hémon, Prosper, et de Mon!ifault.
- L'élèction est fix~e à la prochaine séance.
Vovs avez maintenant à prononcer Sut· la candidalure de
M. Sureau, inspecteur de l'Académie, qui est a l'ordre du
Jour
M. Sureau e.st admis à l'unanimité des suffrages
enlendre une cOllltllunicati ID faite par feu
Vous allrz
M. Arzd, cure d(> PlondalmfZC'au. Jnléressant~ par el1e
mêlll~, elle penl êtn citée COtllln(~ un très-bon Hxernple des
indications prèci(~uses que M ~1 les eccl(>siasliques atlachél'
allx 'paroisses rurales pourraient offrir aux recht-'rches ar
dwologiques Partout le clerge se munt re porté vers ces
élud(·s. qui complflnt parmi lenrs 311ep!es les plus c-rni
nents rrp.lats el ministres dt~ l'Églis,~, et dps r('ligiell! ap
partt-'nanl aux diff:~rf~nts ordres ou congr'-'gations Il y a en
eff~1 une affinité bien mal'quée pnlre IOUles Ir.s anr.iennes
, traditions et le senlimPlIl ehf'(~linn, donl Alles Jl()rl~nt gé
néralenwnt l'elllprpi[}((~. On sail quels sont a cel égard les
VœllX du vénérable pasteur dl~ ce diocèse.
Il esi donné lect.ure de ce mé:::.oire, dont va suivre l'a
nalyse, avec quelques ob~ervalÎons auxquelles celle com
munication a donne lieu .
L"on doit regretter qu'une mort prématurée nous prive
du concours du respp.clable curé de Ploudalmézeau.
M. Arzel, dans le cours de son ministère, eut à s'oe
cuper de la reconslruclion de son église. Dans lts fon
dations du mur nOI d, on rencontra deux de ces anciennes
tombes dont il est difficile de préciser l'âge. Elles étaient .
formées par encaissl'ment de pierres plates, et plus étroites
dans leur bout est, c'est-à-dire du côté des pieds; car les
sépultures étaient. alors orientées. On fut étonné de ne pas
y rencontrer des' traces d'inhumation, mais simplement
des pierree rondes, semblables aux galets de nos grèves;
dans l'une de ces tombes, les galets étaient supportés au
dessus de l'encaissement par une pierre plate qui en cou
vrait une 10ngUfmr d'environ 80 centimètres. M Arzel
ces faits i l'appréciation du . lecteur. Il rap
abandonne
pelle aussi que les mêmes travaux firent rencontrer un
aurrés duquel se trouvaient une terre
tuyau de cheminée
rougeâtre et un amas de cendres. C'était ,Peut-êlre l'ern-
. placement de quelque forge des temps antaens.
A l'occasion des sépultures dont il· vient d'être question,
M. Arzr.l rflmarque qu'elles étaient voisines d'une mai80n
ditt> Ty-Karn; que Karn cst le nom d'une île dépendante
la paroisse et qu'il se rp,ncontre encore, dans une autre
localite appfllée Parcou-Karn. Il attache a ce nom une
idée de srpullllrc fondée ~ur la dpnominalion des èmi
nfnces 011 tumulus qu'on nomI!lP Carneillou Mais ne con
pas d(~ ff'marqllt'r que Karn a eu aussi la signi
vient-il
de Rocher? Les éminerlct's appelées Karnedi ou
firation
Carnr-illou sont formpf's ' dl~ periles pierrps.
dl~ qllÎItPr le bourg ,Je PloudalrBPzpau, nous de
Avanl
voni' nulPl' .l't·xj~l<~nce d'Ilne croix f'n plf'Ht' qtlP, d'après
ses ca ~ëlr.lères, l'allwlJr du luèuloirt' ullriblle au XII siècle.
Uu fait assl'Z enr'il·llx, C'HSI qU() ~OIlS les IUIH'S t.1~ l'an
Clfnrle église on tl'Ouva unB douz,-tÎne dtl pierres pré
~wnranl dHS l'yralUidl~s qlla,h'angulairt's Irè8- gro~~ièrf'flH~nt
travaillées, sur l'une Jes faces dtlS fTUl' llpS t;(ait figurpe
une croix de dix a qtlÎnzp. cl~ntilllélres . Y avail-il en ce
qllt'Iqlll~ laillpur df' pierTt's donr l'Industrie s'exerçat
lieu
sur ces bloe~? Ct>s 1l1Onolilht's aval(~nt-Jls quPlq ' e desti
nalion parllculif·re. tplle par exemple que de servir a
qUf.lqlJe JebvrnPIlIPnt? C'est ce que M. Arz,'\ n" croi t
pas pouvoir indiquer, laissant ici carrièn· ::lUX eonj 'crnr'l~S ,
Il si gnale sur le territoirt~ de la Cu mmu Tlt', un cerlain
nombre de monolithes surmontés d'lIlle croix, tailles dans
le même bloc, qui pa'ai:sf'nt a\'oir dû êt re dc~ menhir
avant de recevoir le signe chrèt.ien = :; pierres son! géné
ralement d'une tein te rouss~ et d'un grain que n'offrent pas
celles des canières du pays. Ploudalméu3u a enfin des
monolithes d'une autre espèce, qui ,sonl implanté~ près les
carrefours; ils sont grossièrement travaillés, posés horizon
talement, leu!'s croix tèrminales ont onviron un pied
et demi. Sans l'n donner plus ample description, M. Arzel
les nomme Croix mérovingiennes, ce qui donne l'idée des
croix panées, des croix grecques, à pans égaux, dont on
retrouve l'usage depuis la période mérovingienne jusqu'à
une époque avancée du moyen-âge. .
Au lieu appelé Mézou-Crughet, on rencontre des pierres
couchées que leur disposition en hémicycle ferait regarder
comme les restes d'un cromlec'h. Au sud de Keroünok
Vian existent des traces d'un ancien alignement de mo-
. nolythes d'une longueur de six à sept cents mètres, que
les paysan~ nomment Stréat·Renket- Vem, c'est-à-dire le
chemin de~ pierres rangées. Ali Mézou-Tréompan, on
état dA cons-ervation avec · un
voit un cromlec'h en bon
tylio magnifique, ajoute M. Arzel. Il désigne peut-être sous
ce nom l'enceinte bordant ce monument druidique. 11
y a enfin un beau cromlec'h à Guilli-Qué .
Il exisfe dans Pioudalmé'leau divers menhirs dans leur
état primitif, les autres sont renversés. Ces monuments se
rencontrent notamment à Prat-Léac'h-Crughel et il K~rou
noc-Vian, près Ju cromlec'h déjà cité, au cO\lchant du
village de Kerigou. Le KerJigouet a, sur ses dépen
dances des blocs couchés qui semblent avoir été aussi des
menhirs.
A Guilli-Qué, on voit un dolmen bien conservé, et à
cinq cents !Jas de là il Y a plusieurs de ces sortes de pierres
sont renversées, il ~'en IrOlJve dt! seolblables a Prat
qui
an·Eurnsdet. Ali lieu de Kprber, au nord du bourg, non
loin trUn menhir (l{ de dpbris de dolmen, M. A rzpl si
gnale dans un vallon -une supf'fficie de six a sepl cenIs
pas de longueur sur chaque c-ôte où le sol est, suivant
son expression, tap;ssé de pierres grisatres et dures.
Il est porté a regarder ce lipu comme un anlique cime
tière Il fail relllarquer que ces pierres (Jost'cs a plat
reco Il v ren t dt> pet ite:-\ levees de tf'rre
Il existf' enfin des tumulus pn Plollchdrn,~z('au ; près de
celui de Kerlerec, on a IrOIlVf' des fragnH'nls dl~ tuilf'S a
rt'bord. Il ril,' uo autre tllmuilis ·prè· d(, Lt'srahar. dOllt Il'!
SOtlHnet prèsenle ne forle d"prr'ssion 011 cavill' (E~l-Cfl
un tumlJ11J~ ou unl~ bu .le fDodal,.. 1) .
Il suffit de j/ller les yeu.! sur une cane du. Pars. pour
rrconnaÎlre que la mr.~· qlll b?rne au n,ord 1;-, rerrllo~re de
celle commune, a du s' y OUVrIr un accf'S. L etat du Inloral
annonce une conlrée ravagée par Ip!, flots On ne doit donc
point s'élonne~ que M. Arzl"l.y signale l'exi!'lencp. d:l.1ne
forêt SOus-lUaranp..- Il a pu vOir les traces de celle foret
mainlpnanl f'nfonrée à un mè're environ sous les eaux, à
marée basse de l'Equinoxe Je 1855 Dans la ùirf'clion de
Jïl~ de Rocfrvo. il l'I'clwillit qllelquf's fragmenls provenant
des arbres subflIPrgps Il su ppose que ce.ltt' invasion de la
lDH doit se rapporter au IX" siècle environ C'est en effet
l'époque 011 l'abbaye dl] Mont Saint-Micbf'1 fut séparée du
continent par. un cataclysme dont l'histoire a gardé le sou-
venIr.
le Président apr~~avoir rendu hommage à ce travail
descriptif des plus notables antiquilés de la commune de
Ploudalmézf'3u, remarque que M. Arul a fait une très-judi
cieuse application dn nom de Telmedonia, qu'on rencontre
dans la légf1nde de Saint-Pol-de- Léon, en y reconnaissant
le nom prImitif de la confrée qui, drgagr de son afthc Plou,
devient celui de talmédeau , qu'on prononce talmézeau,
voici le texte qui s'y rapporte . On lit en parlant de Saint
Pol dans celÎe Irgende :
« Denique, Patriam quam introierat pcrlustrans, devenit
( ad quamdam] plebt m Pagi Achmensis ( le pays d'Âch )
Cr Telmedoniam ap(~l]atum . Ipse vero pagus Domnonensii
Cf Pagi non modica p ars est .... ideo gratias agens parvum
C~ oratorium contruxi t ... )) La petite paroisse de Lampaul
Ploudalmézeau devier t ici une réminiscence de la station
de l'apôtre des Léonais dans la contrée. On ~st surpris que
ces circonstances aien t écbappé aux agiographes bretons,
Albert Le Grand et dom Lobineau.
Mais M. Arzel, ajoute M. le président, 3s8igne il la légende
de Saint-Pol un âge trop reculé en l'attribuant au VIe
siècle. Les savants auteurs de l'histoire littéraire de France
ne la fûnt remonter qu'au XIe siècle. Son écrivain anony
me, moine de l'Abbaye de Fleury, près d'Orléans, où les
reliques du Saint avaient été apporlées lors de rinvasion
de la Bretagne par les Normands, avait à la vérité sous les
yeux des legendes antérieures composées en Bretagne,
mais eUes étaient dans ce style d'amplification fastidieuse
XIe et X· siècles.
qui ne se rencontre que depuis les
c( Hujus sancti viri scripta repui. dit l'aut(lur de notre lé
" gende, s~d BI ilaunicà garrulitate ita confusa ut legen
cc tibus fiunt on(lrosa. ))
On a aussi attaché plus d'importance qu'il ne méritait
au passage précité qui place le pays d'Ach dans la Dom
nonée dont il ne semble pas que l'évêché d'Occismor, où
si~gt'ait Sainf -Pol, ait jamais fait partie. Cette erreur peut,
s'expliquer par les cooquêteg que les comt(lS de 1 . .Jl~on y
a '3it'ml failes ",t~ '~ ',~ XI I' r.;jrclp. s n'le lerrilüirü 'DOlwwnéen .
• ! XU" siècle :18 poss~ ... ai,>nt flnc.o e uo(~ Ir~s~g (t.lnde par
titl dn diocèse de Trr gllif':r, comme lIOUS l'ap prenons d'u ne
enquête cilée par les flpoédiclins auteurs de la seconde
his toi re de Brf'tagne (tome 1 rr. preuves col. 887). Les
ducs dt> Brf~tagne Ipur arrachèrf>nt plus tard celte proie
sur laquelle ils avaient mis Ja main
, M, Flagp.lIe rapp ,lle quP. Ploudalmrzf>3u confinA avpc la ,
commune fie Lanrivoarp où l'on ,'oil ce mystérieux cime
tière sur lequel l'illlagillalion populairf> s'est fort eleTcPA,
et dont elle a fait la S(·'pultllre de ~epl mille ~f'pt-cent 80i
Jante dix-sf-pt r-ainls inconnus. Dans le pelit enclo~ que l'un
montre comme Plant ce champ funf'raire, on rrruarque
quelques 'pierres rondt's comme celles du c\nlC'lière an
cien donl pa "le M. ArZfll. Ce~ pierr.~s sont fort communes
~ur le lilloral maritim(~. On conçoit qu'elles aienl pu servir
à signalr.r des sépultures dans les temps anciens .
M. le prpsldent rappdle que ces sorles de pierrps sont
du même gt'nre que celles qu'on a nommé des Lec'h . Don
Pelleti,~r mentionne le mot lec'h dans son dictionnaire bre
ton. avec le ~en" de pif>rre qui sert à couvrir.
M. le Président croit devoir faire part:. la réunion du
programme archtiologique du Congrès de l'Associalion bre
tonne qùi s'ouvrira 'a Vanops le 30 aoû! prochain, quoiqu 'il
ne soit pas encore publié Comme il devra être inséré dans
le Bulletin de la Société d'Archéologie, lorsqu'il aura paru,
on se bornera il faire ici mention de quelques observations
auxquelles a donné lieu cette communication.
La question 5 est relative aUJ sépultures antiques qui
sont en forme de pnits. Il y a longtemps, a dit M. le Pr{\
sident qu'elles sont connues. L'attention s'est portée de
nouve~u vers ces cavités funéraires à la suite des décou
vertes de celle nature qui ont eu lieu depuis un certain
nombre d'années dans divers départements de la France
et assez récemmem près de Gurrande Parmi ces sépultures
plusieurs étaie~t anté~i~ures à l'ère gallo-romaine; d'autres
- appartenaient a la pf'rIc)~e de .cr nom.~ quel~urs-unes of
fraient les traces de plusIeurs InhUmatIOns, d autres celles
d'une sépulture unique.
~ur l'observation de l\1 de MOBtifault que des puits de
ce gen re ont été trouvés dans le Finistère, M. Flagelle
connaÎlre que plusîeurs de ces puits sppulcraux
fait
ont 'été en efft-'t rencontrés dans )a commune du Drennec,
près de Lesnevtm. Il ya lieu d'éspérer que l'on pourra ob
tenir des renseignements preci~ sur' celle dccouverte pour
les soumettre au Congrès de Vannes. .
Les questions de géographie hislorirlue rrlatÎ\'es à nos
anciennes cités que le Congrès de Qllimpp.r n't'ut pas le
loisir d'aborder, sont rrproùuites dans If' programme Elles
sont posees dan" l(~s termes qll(-' voici: «( Retrac(>r la topo
c( graphie des ci,~s gallo-romaines de la peninstJh~ Arrno
Ct ricaine. CO'fisopitum dou-il être compte au Ilombrtl de
« crs cités? Faut-il aùmettre qlle son lprriloire ait été
cc a~g,andi aux dépf'n~ d ... n'lui des Vrn~,es ~ par tmite de
CI quelles circonstances le trrritoire des Cllriosoliles s'est- il
« fractionné enlre quatre si~ges ppiscopaul tandis que les
cc autres cités auraie.nl gardé leur unil~ dans l'ordre des
cc insLÎt,uliuns ecclésia~liques? »
M. le Président à l'occasion de cette question. fait con
naître que. la publication récente des mémoires du Con grés
tenn à Saint-Brieuc en t 872, contient une note intéressante
de M. Longnon sur la question controversée de savo~r si,
dans le texte de la nOLÎce des cilés, il faut lire Corisopitum
ou' bien Curiosolilum Il y est établi par l'autorité des plus
anciens manuscrits conservés dans la Bibliothèque natio
nale qu'il faut lire,Corisopitum, c'est-à-dire que notre ville
départementale était avant la fin de la période gallo-ro
maine inscrite parmi les cités de l'Empire .
Je vaj~, rontinnp M. le Prp· jrll'nl. romrnr1tre une
indi~('r';Iion plus ~r(\ve que cpl e dl' vous fairp part
dll prograrnrnp- arch.~ologiqoe du Congn1s de Vann,'s ..
en vons initiant Il un Ir3\ail de M rabbI; Abgrall,
prOff'8Sf'lIr an pp.lit s(lminaire dl' Pou; -Croix, -sur la
belle l'glise ancienrH'IlH'nt col}t'giale cie ce lit~u, Il vO\llut
bipn d, cr-ire a rua prière pendant 81~S vacapces, l't>uifice
qui en t'st l'objpt, pOlir qH'il put servi ... de fppon:o.e a
, l'une des qu/:'slÎons II-\s plll~ intPfPSSlWlpS soulHi~es au Con
grès de Quimper. Si sall~fi::lisante que paraissl' ct'lfe élude ..
l'autruI' son~e à la revoir, Je ne pui" pourtant me fI'si
gm'r a la lui transmeltre sans que VOliS en ay{>z ,pris un
aperçu Celle cOlIimlinicatif'n, rn appelant de nouvt'au
sur un remarquè:1ble édifice, nt> fera qu'accroître
l'altl'nlion
s'y raltache. M, AbgI'all voudra bien me
l'intérêt qui
pardonner. Vous savez que le temps manqua pour que ce
memoire put être lu au Congrès. Si railleur, comi'ne il en
a manifesté la pensee. adresse son travail ù la Société, .
f';lle sera heureuse de lui donner place in- extenso dans son
Bulletin. .
L'église de-Pont-Croix appartient à diverses époques 'de
l'art; sa tour centrale et sa flèche qui a servi de type aux
flèches dont 110US avons vu couronner notre cathedrale,
produc
sont, ainsi que son riche porche méridional, des
tions de la période ogivale; ce même caractère se ren
C ,ontre dans -son · transept, c'est aussi le seul qui frappe
dans son extérieur. Mais le vaisseau intérieur présente
l'idée générale d'une construction romane par les pleins
sa nef, de son chœur et des colla
cintres des arcatures de
on y remarque en même temps des traits '
téraux. Cependant
de l'architecture ogivale; ils sont frappants dans les fais
ceaux de moulures qui dominent les arcatures et dans celles
en avoir décoré l'intrados viennent s'encorbeller
qui après
en becs d'arrosoir sur le tailloir des chapiteaux Ils rie sont
pas moins accusés dans les supports . de ces mêmes arca
a\'ec agroupement de
tures, qui sont des fûts cy1indriques
ou des fûts à plan quadrilobé. A quelle époque
colonnettes
faut··il rapporter ce mélange du style roman et du style
ogival, qui annonce la fin du premier et les progrès du
second? '
Il Y a vin~t. SP.f1t am; qnp, M ~('. la Mon~P:raje, dans un
mrmoil'o rf'ruarqllahh~ sllr 1 af('hlt~·clUrp. rrlJglt'lJ1'e t'n Bre
tagnt', confes~l:Iil s?,n ,l'rubanas r~llr. déH",tlIin.Pf I.e style
carac.l(;ri~liq\H' dl' l '·ghsp. dl" Pont -CroIx III all~lbllall a cne
ppo
pf'1I Je Cl'tlP ap~)rt 'r.,alîon; mais il n'bésilf' pas a cla!'sH
cet édifice panul It's ŒlI"res du stylf\ ' roman Atlf'ndons
que nOlrp jf'une ft jl.ldirif'ux cûnfrè, e nOliS occupe de
nOUVP311 de ce lIIêlue sujPl ponr nous fOI Ult'r une opinion
que peuvent t'n df,' , justifier h·s rlude~ accomplit's depuis
ces ln'nre d.ernièrt's anllèt's ~\lr IfS 1lI0numùnlS du moyen
âgr:, not30lnwnl ct'lIt's 3l1xqut'llps s'pst livré le savant ar
chile_ clC M V101lt'I-Lt'dIlC, M. Abgrall aura le loisir de nOlis
signalr.r les emprunts qui ont été fails aux formes de la
collégiale de Pont·Croix, dont on ft'ncontre des réminis
cences dans nombre d'églises ou chapelles du cap Sizun et
du cap CavaI. .
1\'1. de Moulifault a remarqué dans l'rglise de Notre-Dame
dans les Vosges, un m(;lange d'archilecture ro
d'Epinal
mane et ogivale qui lui a rappelé l' rglise 4e Pont-Croix. Il
regarde aussi, malgré les moulures qui ornent les cintres,
)a colonnade de la- nef plutôt comme romane que comme
appartenant au style de transition,'
M. Flagelle soumet à la réunion: 1 Un relevé des dé-
bornemt'nt~ du Parc en pierres sèches qlti renferme les
ruines du chàtMu de Coëtloc'h et la forêt domaniale du
même nom, dans la commune de Scaër ;
2° Copie du tarif des droits ~eigneuriaux qui étaient
perçufoi avant t 790 sur les foires et marchés de Plouebcat.
La société est d'avis que la première de ces communica
tions soit insérée au procès-verbal avec mention des obser
vations auxquelles elle a donné lieu, et que la seconde soit
donnée à la suite dans le bulletin,
Les ducs de Br'elagne, indépendamment des mouvances
qui dépendaient de leur couronùe sur un m·mbre cOllsidé
rable 'des paroisses de leurs élals, possétlaielll de ~ratldes
seigneuries dans les divers régions. ils y avaient des chà
teaux où il~ séjournaienl en parcourant leur duché, tels '
étaient en Cornouaille les domaines de Carnoil. près de
QuimperItS. de Coelloc'h, de Duault · Quélen, près de Callac,
de Huelgoël et de Châteaulin. On ~ail que ces résidences
ducales avaient dt's pa,.c~. Jf>an l'r, dit Le Roux, fit élever
le~ pa l'CS dt~ Cbâtf>aulin, de Carlloët el de Duault. Ils devaient
séparer la résel'v~ princièl'e des terrains plus vasle~ qui étaient
abandonnés aux vassaux. Les ducs y trouveraient aussi l'avan
de chasse bien gardées.
tage
Pour revenir au parc de f.of>lloc'h. sa superficie de 3]2 hec
tares flmbras!-ail dans sa clôlUI'e en pic!JTeS sèehes affaissée
depuis par 'le défaut d"entretien, le bois connu sous le
nom de CoetJoch. ,
Le mur d.> e~ parc, à part ir de Ja croix de Saint-Michel,
sur la roule dl' Ballualpe àScaë • se didHe vprs J'E .. t. Passant
à gauche dll village de Ros ar-bic, il, s'avance à 200 rnè'l'es,
our:o'l, du vill.,ge de Krr~l'Oac·h-Squiriot1. l't'vieilt au surl sur
uu pal'cours égal, puis vers 1'0 Ut'sl pelletanl un e~pace de 80t)
mèlrt's, il est dans Cf>ltf' Iravf.r'!oOt' cnllpé par le> rh .. min de
gl'ande communication an "Itlagp d .. la Mollt'. EII!oOuilP., au
midi, il fOl'lIie If> débof'nemPlIl d~ la forêt de Coelloe'h jlJ~qlJ'au
moulin .Ie Kervegaut. C~ 111111' retoul'ne ensllilf> vers If! 1I0,'d
pèlllJant une Inngllf>lII' ilf'1200 mèll'rs, Là, il furOle la Jimile
d .. s (~ommlJllt's cfe S(~aëJ' el dt> Kt'J'lJf'v .. l . il pa~8e 100 mèlres
plus loill à Goarl'lTI Rllzal'~ el, CHIli illilant cie ~'avaJl(~er au
nUl',1 pendallt 80n lIIèll'es. il se d;ri~r jllsqu'à 700 mèlres f"1I
vi,'oll ,dt> la l'oUle dép:lflemelllHle dt' Hnspllrtlrll à Scaër, sur
It's dpl'elldallcf>s ri .. ,'iliage d.· Kerbuzaré a pa!'t ir' .If> ce poillt
il s'a\';III"" ""rs l'E·t. pas,,,. êJIIX \illage~ de (;oarrffi-HIH'1 el
Goa rèlll-Rirhélrd. 'l'averse If> cht'm ih dt's Sa lIt's qu i est elltre
1 .. ,'Wagr du même IInUl el I~ mllte c1ppal'lelll lilale de HosI'0r
dell; pnursllhallt alo,'s !'ia direclif)1l vers l'esl par des cOllrtils
du ,'illage lie Kerroué, il revieul à 1é1 croix de Sainl-Michel.
TARIF des droits de marchés et foires de Plouescat, d'après la
table en cuivre rouge qui- se voit dans la mairie de la même
commune.
Paocartp drpssée conformèmellf à J'arrêl de 1758. des droits
qui se perçoivenl aux ma,'chés el foires de Plouescat.
T,'enle sols pour chaque douzaine de lin vendu, payable par
l'acheleur.
Trois deniers par paquet ou autrement ce qu'on appelle
d le pays tOrchée de lin.
. Un sol par chaque cheval, ~l' toute sorte de denrées comme
l~gumes, choul, porreaux, OJgnons, herbes, v€sses, pannet,
el "Ulres légumes.
Denx liards pour chaque manquinée des mêmes denrées.
Un sol des fuÎI'es de Saint·Laurent et Saint-Luc pour cha-
Un sol aux ditf'S fOIl'es el le !o:amedl de chaque année, pour
chaque marcha nd de fil acheptanl, portan crocq.
Un sol à la foire de Saint-Luc et samedi gras pour chaque
poid::; de fêves.
Tous les dits droits payables par l'ach(lp l (~UI·.
La séance eSllevèe a quatre heures el demi.
Le Secrétaire~
V. DE M ONTIF ÂUL'l' •
ASSOCIATION
BRETONNE
ProgrQ,mme proposé pour le Congrès de Vannes
lIe ~ECTION
§ f cr.
Archéologie proprement dite.
1. Signaler et drcrire les grottes 011 cavprnps où l'on a
rencontré des armes, instruments ou débris, ' annonçant
servaiénl à l'habitation dans les temps préhislOri
qu'elles
ceux de ces objets qui caractéri-
. ques. Faire connaître
sent cette epoque pnmllive.
2. Monuments mégalithiques ou celtiques. Les décou
vertes ou ob~ervations faites depuis une quinzaine d'an
lumière~ nouvelles sur ces •
nées ont-elles fourni quelques
à quel point de vue tendent-elles à modifier
monuments. et