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FOUILLES DU TUl\IULUS DE PORZ-CARN DANS LA COMMUNE
DE PENMARC'H (FINISTÈRE:.)
Celte exploration avait lieu au mois de septembl'e 1861,
par les soins de notre honol'able confrè/'C M. du Chatellier,
sur les gl'è~'es de Penmarc'h. JI en a été rendu compte dan~ le
temps ; ~ais quand des faits de ce genre ne sonl p~s enregis
trés dans des recueils archéologiques, il y a gl'and danger
pOUl' l'étude. Vous m'excuserez donc de
qu'ils soienl. perdus
revenir SUI' ce sujet -: je serai d'ailleUl's tl·ès-COUl'I.
Tout le monde dans ce pays connaît les ,'ivages de Pen l'c'h
et la chapelle de Saint-Guénolé, qui s'élève sur une pointe
entre le village de Kerily et les rochers qu'on appelle la
Torche. Près dt'!; lignes de rell'!,lIlchement qui servirent
naguère à la défense de celle pointe et dont le sillon garde
enco/'e nn mètre d'élévation dans quelques parties, on voit
nOIl loin d'une tombelle plus petite, 1I1l tumulus d'environ
six mètres de haut SUI' UB diamètre de plus de trente mètres.
La fouille opérée sous nos yeux, a laiL l'encontl'er à un mètre
du sol adjacent la chambre on cellule de ce tumulus.
au-dessous
Elle dessinait ulle cil'conférence irr~gulière, dont la courbe se
au point de sa jonction avec la galerie qui se déve
redressait
accès du côté de l'orient. Celte galerie,
loppait ponr y donnel'
mieux consenée qu~ la cellule, a\"ait un mètre de large, un
mètre et demi de haut el trois mètres environ de longueur,
formé de trois pierres d'épaisseur, s'appuyait sur
son plafond
tl'ois aulres pierI'es brutes verticales, dOlllles inlel'stices étaiel/t
de moellons. Quanl ~ la cellule ou caveau, on n'y
remplis
rencontra que des v{'sliges d'une dispositioll semblable à celle
que nous venons de remarquer' dans la galerie. Les pierres
de plafond avaient été enlevées, ce qu'aurait pu
qui servaient
extérieU/'e obsel'vée 3U sommet
faire présumer une dépression
du cône. 11 ne restait plus qu'une des pielTes vel'tlc31es qui
dù supporter celles du plalond. Les lelTes qui avaient
avaient
la cellule unè fois dégagées, nous pûmes recounaître
encombré
qu'elle était bordée d'un muret grossier en pierres sèches d'un
et demi ùe haut. Toutes les traces de sepultures avaient
mètre
été anéanties dans la précédente explol'alion. NOliS n'y trou
vâmes que quelques fragments de pOlerie noire, grise et rouge, .
qui bien que sans ornement, nous parurent de fabrication
romaine, quatre pointes de flèches en fer formanl un lozange,
une douille longue de sept centimèlr'es, deux
monté sur
romaines en moyen bl'ollzeendommagees, et une
monnaies
de l'Empereur Constantin 1 , avec celte légende
troisième
bien connue: HONOS EXERCITUS •
11 Y a lieu de cr?il'c que le ~monumen.t, funè/:aire que l'on ~
vient de décl'Ïl'e aVaIt ~t~élevé a la mémoll e .de 1 un des so!da,ts
ou officiers de la mIlice du Tl'uctus .Nervlen et ArmorIcalll
qui étaient cantonnés .dans ces quart~~rs pour la défense du
littoral contre les invaSIOns de la frollliere du Nord (1). -
Après cette communication M. de Montifault donne
la note suivante de notre confrère, M. le doc
lecture de
leur Le Hir, ,de Morlaix.
FOUILLES FAITES PAR M. AMAURY DE KEHDREL DANS DES GALE
RIES SOUTERRAINES SÉPULCHRALES AU LIEU DE RUGÉBÉ,
PRÈS KERIlZOHET, EN LA. COMMUNE DEPLOUVORN (Finistère) •
Au mois de janviel' i870, au niveau d'une flaque d'eau
dans l'aire de Rugél'é, une gerçure du sol avec effron
existant '
dement se fil SOUS une charette, el le fermier ayant vu l'eau
à l'aide d'une pelle, et on vit
disparattre, élargit l'ollvel'tllre
un homme fJlIt
apparaître une cavité profonde dans laquelle
descendre; celte chambre sontcl'I'aine, de forme assez irrégu
et désignée cn A sur le pl4\n, était creusée dans un mi
lière,
cachiste jaune un peu décomposé, el c'était la voûle C1'eusée
dans ce micachiste et de forme sphérique qui s'était écroulée •
Le pl'emicl' appartement, assez haut, avait accès sur deux
•• 222222'22 la; 'CL 2
(1) Les objets provenant de cette fouille, ont été offerts au Musée
départemental, par M. du Chatellier, an nom de la Société française
d'Archéologie. Ils consistent en: 1 Une hache en pierre d'assez petite
dimension ; 20 des fragments de vases en terre extrêmement grossière,
et certainement faits sans l'aide du tour; 30 des débris de vases en
terre brune et fine faite sur un tour et ornés vers le haut de la panse de
groupes de cupules qu~ dessinent chacun dans son ensemble un demi
rond; ces débris de vases indiquent un travail de la population indigène;
40 des fragments de vases en terre samienne de fabrication romaine;
50 treize pointes de flèches ou de javelines en fer dont plusieurs se
sont dilitées depuis, sous l'aetion de l'humidité; 6 deux moyens bronzes
romains dont l'un est de Trajan, l'autre est fruste; 7 Enfin un petit
bronze bien conservé de Constantin le Jeune, portant d'un côté la tête
de l'Empereur tournée à droite avec la légende: CONSTANTUiUS IVN.
NOB. c. On lit de l'autre côté: HONOR EXERCITUS, et l'on voit dans le
champ, deux enseignes portées par del! soldats romains.
Il résulte clairement de cette énumération que ce tumulus renfermait
des sépultures d'époq:ues différentes. En le visitant il y a deux ans, je
trouvai dans la cavite formée par les fouilles de M. du Chatellier, d qui
correspondait à la chambre centrale, un assez grand nombre de pierres
destinées à servir de meules à broyer le grain. R.· F. L. M •