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Bulletin SAF 1874


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Ordre que les milices observeront le long de la côte de Bretagne. Document du début du 18e siècle? Archives du Finistère, fonds Barbier de Lescoët.

Avertissement : ce texte provient d'une reconnaissance optique de caractères (OCR). Il n'y a pas de mise en page et les erreurs de reconnaissance sont fréquentes


. diele elécution, ledict jOllr, sans en payer all~un~ chosp- pom' c,~
ql1e lesdicts cacoux ne payent, a."cuu debvOil' (Je CO llstum~ du
chan\'J'e qll'ils achatelll. tanl a. JOUI' de mal' c1~ésq\le de fOlr~s.
El esl tenu ledicl Vryel' baIller aux dl'app!ers et aux Im­
giffS el Hndeurs de blll'eall~. ulle verge de me~~I'e par checulle
foire, s3\'oir : aux dl'appleJ's de drap. douglez (drap fin),
une \Vel'ge de l'Angevytle, et aux drapplers vendalls bureaux
(drap burc), et toelles, une verge de la grande mesure.
Table des droits d'entrées et d'yssues des partz et havvre
de la chastellenie de Lesneven .
\' ENTlltEs.
Et pl'cmier : Le Duc prend pOUl' debvoil' d'entrée de che-
tonneau de vin d'Ang-f'ou, Thouar's, Aulnis, Nantois d
cun
d'ailleurs de la creue hors Br'elaiglle Il'ente solz.
Et pour' tonneau ' de vin Breton qninze solz.
EL pOlir' cht'eun tonneau de "in mené par terre qui Il'appa­
reslt'a avoi!' esl~ coustumé (1) és havvres du Duc ll'ante solz.
De checun muy de sel venant de Guerrande ou de Reuys
cinq solz.
El si ledict sel vient d'ailleUl's, il doib! quinle solz par
IDlly, s'il n'appi~rl par relacion avoir chargé esdicls lieux de
GueJ'l'allde ou de Reuys (Rhuys).
Pour le pois de checun 10ltneaude fer qu'est vingt deux
solz, et en oultre
cellls pour tonneau, l'on pl'end d'entrée vingt

le vingtiesme dudict 1er, si le marchant est t'orain.
POlir le poys de checun tonneau d'acier gemme ou rosine,
solz, et y a vingt deux cents
l'on paye semblablement vingt
pour lonneau. .
YSSUES.
Pour issue de checun
tonneau de froment, le Duc prend
tranle solz.
Pour tonneau de gros blé, quinze solz.
De checull tonneau de chal" poisson ou aultre manière de
gresse, le Duc prend pal' lonnea ~ vingl .solz.
(Pris sur une copie du XVIIIe Siècle aux archivesldu Finistère.)

11. ORDRE OVE LES lIIILICES OBi'ERVEHONT LE LONG DE LA
. COSTE DE BHETAGNE, PoUR L'INFANTEIHE (2)
Les Milices de chaque pal'oisse seront assemblées pal' les
officiers du lieu, et sel'onl diuisées en compagnies de cin-

(t A voi r payé les droits. .
(2) Quoiqne ce document ne soit pas daté, on peut d'aprés le style et
années du XVllle
d'après l'orthographe. le rapporter aux premières
lIièéle, époque de la guerre de la Suc<:esslon d'Espagne qui fut .si dé­
sastreuse pour la France •. ' Red.

quanle hommes et corn ndées chacune par un capitaine, vu
lieutenant, vn enseigne el deux sel'genls avec deux caporaux:
et pOUf faire lesdils officiel's' sel'a choisi pour capitaine le sieur
de Kt>rll3u ; pour lieutenant le sieur du Plessis et le sieur de
Coadon pour enseigne; pour sel·gellt-m~.iol'Ie sieur Pénanec­
Mestidl'eu; estans les plus experls et les plus capables pour
commander les Milices, tant pour le bien du senice du Roy,
que pour la sûreté de la Province.
Chacune compagnie sera divisée en deux escouades, com­
chacune par un caporal.
mandées
Lesquels caporaux commanderont les soldaIs, chacun de
son escouade, dans les corps de gardes, el poseront les senti­
nelles.
Chaque soldat sera armé d'vne espée, d'vu mousquet ou
d'vn fusil et vne bandollière, avec les munitions nécessaires,
comme poudre,~balles et mesches. -
Toutes les compagnies feron! l'exercice, chacune dans sa
paroisse, et apprendront les évolutions suivantes:
Faire à droit et à gauche, '
Doubler les rangs et doubler les files.
Mais auparauant il faut qu'elles sçachenl ce que c'est que
rang et ce que c'est que file.
le sçauoir, les bataillons seront tousiours de trois
Et pour
cens homme~ chacun, a Sil de hauteur et cinquanle de front;
et par conséquent il y aura six rangs et cinquante files.
Et faut que les soldats obseruent qlle quand ifs feront àdroit
ou à gauche. derny tour à droit et derny tour à gauche, de
tourner' toûjours sur le talon du pied gauche, comme sur uri
piuOI, et jamais autrement .
Lesquels bataillons il faudra observer de faire mal'cher à la
flle pal' diuisions ?i dix de front ( plus ou moins) el à six de
hauleur; el c'est pour marcher plus commodément, veu qu'il
n'est rien de plus fatigant que de faire marcher les bataillons
tousiours de front, à cause que les soldats se serrent 11 op

dans leur marche.
Les capitaines se partageront égalelnenr dont la moitié ":Iar­
chera à la teste des bataillons, ttl'autre à la queue; les lieu­
tenants dans les premières et dernières diuisiollS, el les ensei- .
gnes dans celles. du milieu desdits balaillolls.

Et par cet o~dre de marche on formera facilement les ba·
taillons, en faIsant doubler chaque division sur la gauche de
celle qui la précède. .
les Milices entendront l'alarme, ell.es s'assemble­
Lorsque
ront en mesme temps, chacune dans sa parOIsse, devant les
lo is des capitaines, et marcher'ocl après, chacune en dpux
fil~s, le plus dilige mment qu'ell.es. pou~ront vers le l'endez­
VOLIS à Landerneau, chaque capIlaHle a la teste de sa compa­
s'ils onl des drappeaux à porter', et s'ils n'en onl 'point,
gnie,
ils marcheront à la gauche des lieulenans, sur vn mesme
rang.
Lesquelles compagnies estans arrivéer; à .. " on former'a aussi
tost des bataillons de trois cens hommes, chacun à six de
hauteul', comme a e~té dit cy-devant.
ce qu'il faut observer dans le rendez-vous, c'est qu'il y
Tout
aye tousipurs un officier général pour metlre les trouppes en
bataille, et pratiquera cet ordre: s'il faut mar'chel' en pays de
plaine. d~ faire ~a pl'emière ligne ,de cavalerie et la secollde
d'inl'anterte, et SI la marche se nut dans \"ri pays couvert,
alor's il faudra, au cOlltraire, meltre toule l'infanterie sur vne
ligne qui marche la première, et la cavalerie sur vile autre
derrière la dite infa Il terie,
Et quand "occasion 51e présentel'a de combattre, 'il faudl'a
alors eHtr'emesler les bataillons auec les escadrons, ayant tou­
jours vn corps de l'ésel've pour soustenir.
Il faut observer que les deux tiers des officiers soient alol's
à la teste des bataillons. el l'autre liel's à la queue, afin que
cellx-cy empeschent les soldals de quitter leur rang et las­

cher le pied. •
Et si les ll'oupes en marchant rencontrent vn détilé, la pre­
mière ligne pa~sel'a la première, et ira se mettre après le dé­
filé passé. dans l'ordre qu'elle esloit auparavant, et allendra
dans ce lieu là, jusques à ce que l'autre soit' passée, en défi·
lant lousiours par la droite. .

QUllnt aux allarmes, il faut observer cet ordre: que les
guets qui seront le long de la coste, quand ils verront plu­
siems vaisseaux et quanlités de chaloupes en mer, et que l(~s
ennemis feront semblant de \'ouloil' descendre, alors ils alll1-
mpronl chacun un feu el tous les a ulres guets feronlle sem­
blable, el cela marquera que les ennemis paroissent, et qu'il
faut se tenir prest à march~r .

Que si lesdits guels voyent que les ennemis mettent pied à .

terre p:lr le moyen de leurs chaloupes, alors ils allumeront
et tous les autres gllet~ Ail allumeront dp.ux de
deux feux,
sur chaque clocht'r, et à ce /ifl'Ilier signal, toutes Ip.s
mesme
milices mal'cherollt diligt'mm,!nt \"ers ledit rendez-volis géné .
suiualll l'ordre cy·dessus .
l'al,
Et partout où il yaura des guets, on pourra y fail'e tenir
hommes affectez el fort intelligents, pour
encore quelques .
portel' pl'omptt'menl l'aduis au général du nombre des vais­
el des chaloupes qui paroissent SUl' mel'.
seaux
Que si après le pl'emier homme parti, il arrive quelque
chose de nOllueau, vn secolld partira ensuite pOLIr m~en ad­
uertir .

En ~lIile de l'alarme pOllr se rendre au renrlez-volls géné­
il faut que la paroisse de ..... marche si tost ql\'elle aura
ral,
ses bataillons, dans le rendeZ-VOLIs pal'liculiel', pOLIr se
formé
J'endre au rendez-vous général qui est à .....
Et comme l'incertitude est précisément du lieu, puisqu'ils
!'ont aduertis que pal' les l'eux, ils auront la préuoyance
n'en
de por'tH avec eux pOUl' cinq ou six jours de Villl'flS , ce que
orticiers auronl soin de fair'e exécutel' avec diligence •
les
Poul'la garde ordinaire. il fallt poser vingt hommes à cha­
corps de garde, de deux liem's en dellx lieues, lesqllels
que
seront relevés au bout de viugt-qualre heures par autres vingt
de la mesme paroisse: el ainsi de suitte pour les atl­
hommes
t1'es paroisses sujettes à faire la gal'de en ce mesrne liru à
• tom' de J'olle. El commf! ils destache/'onl des sentinelles à
d,'oile el à gauche, s'iI 'y a des lieux qui le méritent, il falll

obseruer que ce soit dans l'estendue au·dessous d'une lieue,
pal'ce que le corps de garde voisin fel'a la mesme chose .
POUR L'EXERCICE.
Plu:mÈflEMENT : Il faut que le mousqlletaire se tienne fort
ses talons soient vis à vis l'vn de l'autre et les poin­
dl'oit, que
des pil'ds tournées en dehors; après quoy il prendl'a le
tes
mousquet de la main droite par' la crosse, et lé portera
' sm' l'espaule gauche, tenanl le bOllt du callon vn
ensuite
pfU esleué, afin de n'incommoder pas ceux qui marchent
derrière luy, .
Le bout de mesche allllmé, il le pOl'tera enll'c le petit doigt
cfluy d'après, eL le boul .JJOn allumé entre le secolld doig 1
après le pouce el le ll'oisie~me •

Le premier commandement qu'il faut faire:

Soldats, portez bien vos armes.
Faites couler le mousquet.
Et pour cria il fel'a ~escendre son mousquet, euuiron qualre
nombril.
pouces vers le
Mettez la main droite sur le mousquet .
Dans ce mesme temps, il pOl'lera la main droite sur Je
canon derrière le bassinet.
Haut le mousquet.

En levant le mousquet, il laschera le pied droit, el le lour- .
nera à costé.
Joignez la main gauche au mousquet.
Prenez la mesche.

Soufflez la mes che.
El faut remarquer de souflpr tousiollrs la mesche fort eloi-
gnée du bassinel, en tournallt la leste vers la droite.
Mettez la mesche sur le serpentin.
Compassez la mèche.

Mettez les deux do{gts sltr le bassinet.
Soufflez. la mesche.
Ouvrez le bassinet.
Couchez en joue"

Tirez.
vos armes.
Retirez
Prenez la mèche et la remettez en son lieu.
Soufflez le bassinet.
Prenez le puluerin.

AmorceZ.

Fermez le bassinet.

Soufflés le bassinet.
Tournez vos armes du costé de l'espée, la C1'osse en bas.
Prenés la charge. .
Ouvrez la charge avf,C les dents.

Chargés.
Tirés la baguette en trois temps.
Haut la bagu~tte.
M~ttés la baguette contre l'estomach.
Mettés la baguette dans le mousquet.
Bourrés, tirés la baguette en trois temps.

Haut la baguette.
Mettés la baguette contre l'estomach.
Mettés la bagu~tte en son lieu.
Prenez le mousquet de la main d,.oite.
Haut le mousquet.
Jlousqnet sur l'espaule.
Et faut remarquer en marchant. de pal'Ii,' tousiours du pied
gauche rlu lieu où l'on est.
Tous les dimanches et restes apl'ès vespres, l'on ne man­
quer'a pas de s'assf'mbler à ..... pour y faire l'exerciee, ou
!"implement, Oll leur fera bru 1er des amol'ces 311 lieu de tire,', .
nH'lIager les mUllitions; et sur tout les officiers appren­
pour
à leur's soldats. à marcher serTez et d'vn pas égal, obser-
dront
vaul de se régler sur leur droite. '

Il faut ob~erver enfin de laisser tOllsioliS tirer son ennem
le premier, estallt le plus grand advanlage que l'on pnisse
à la guerre j et estre fortement persuadé, que combattanl
avoir
pOUl' une bonne et iuste cause, comme celle dont il s'agit,
l'on doit exposel' avec ioye son sang et sa vie, tant pOUl' le
service de son roy, qne pour le bien de sa patrie.
Il faut en derniel' lieu se souvenir de m'enxoy,er régulière­
à ..... le rolle dll dénombrl'ment de tous ceux qui se sont
ment
sous les armes un td iOIll'. El pJur le ch3sliment de
trouvez
ceux qui lornberont en faute, il faut les punir par la prison
et pal' le jeune; tl s'ils étaient après cela incorrigibles, il fau­
ni'en donner advis .
drait
Le pr'ésent Ordre sera leu tous les io urs que l'on s'assem­
blHa pour l'exercice, à la teste du balaillon; el les officiel's
Sel'O)ll soigneux d'y satisfaire, à peine d'en ,'épolldre en leur
propre et p,'ivé nom. Signé: H. de Boyséon, capitaine gé­
nérai du ban, alTière-ban el garde-coste de Léon. En

marO'e est écrit: Lesneven ... On lit au dos la suscriplion
sui\'~llle : POUl' Monsieul' de Kernau capitaine de Le:-ueven

(Pris SOir l'original imprimé sur velin, aux archives départe- '
mentales du Finistère; fonds Barbiet· dt Lescoë't,)

Ordre du jour pour la séance du samedi 14 février. :
1. Slatistique monul'Gentale de diverses communes du
Finistère, par M. Flagelle, . •
2. Fouilles faites par M, Amaury de Kerdrel, dans des
au village de Rugéré, en la commune
galeries souterraines
de Plouvorn. ,,' Notice par M. le docteur Le Hir. .
Le Président,
A. DE BLOIS .

Dons offerts au Musée dép~rtemental d'archéologie .

M. JEAN, fondeur .
Un jelon en cuivre de J. Baussan, conseillér du roi .

Mme MARIE, de Rosporden.
de Coadri (Staurotides de Bretagne),
Quatorze pierres
de la commune de Scaër (Finistère).
provenant

M. le docteur HULÈGUEN, membre de la Société.
t 0 Un denier de Philippe-Àuguste, frappé à Issoudun

PHILIP.'REX. - Croix.
+ Exolduni. Monogramme.
2° Deux deniers des sires de Donzy, frappés à Gien en
ou en Gâtinais. Ces deniers avec le nom de
Mirepoix,
Geoffroy furent ~mi~ jusqu'en 11 V9, époque à laquelle
Gien fut vendu à Philippe-Auguste par Hervé IV, sire de