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Bulletin SAF 1874


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Caveaux de Roguennic, en Cléder, probablement gallo-romains

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dans les moyens d'attaque" de chasse et de défense des
Troalodiles, Leurs vêlements devaient être de peaux de
bête~ . mais de tout cela il ne reste pas trace, pas plus que
de lel~rs ossements ou de leur nourriture, Tout ce qu'on
peu dire de leur civilisation, c'est qu'ils se fabriquaient
des armes de silex et de grès, et qu'ils connaissaient l'usage
du feu.
cc Dr LE HIR.
« D. M. P. 1)

Cette intéressante communication donne !lieu à différents
commentaires au sujet de la manière de vivre des habitants
des cavernes.
M. de Blois fait connaître que la lettre de 1\'1. Le Hir con­
tient encoré la description d'un monu~ent d'une origine
plus récente. Il donne en ces termes lecture de ce do-
cument : '
Caveau~ de Ro,quennic, en Cléder, probablement gallo-romains .

En septembre 1872, M. de Lécluse, vérificat'eur des domaines,
à aller a\'ec lui voir de~ CéneallX que des piqupurs
m'invita
de pierre ventlienl d~ mettre au jou r en fi'lldanl à l'aide de
coins ulle énol'me masse d~ granils pl'ès du village de
HoguellllÏc, en CIMer. .
La roche wlide est ensevelie à une profondeur de 2 mètres
de granite décomposé, mélangé à de l'argile
sous une couche
Le bloc de granile a une épaisseul' .de 2 m. 30 c.
diluvif'nne.
une largeur de .{ m. 50 c.

Vers les prem iers jours de septembre 1872 ~ les carriers en
allaquant ce banc pOUl' en exlraire des pierres de laille, Irou~
vèrenl SOl-4S le rOt:hel' une cavilé où ils péllélrèrent et ils se
dans tille ehambl'e médiane communiquallt avec
. trouvèl'enl
deux autres chambl'es, l'ulle au nord, dont la voûte est à
t mèll'~ Il 'éléval ion pt se trouve l'ol'mée pal' le roc; la largeur
de Ci'lle chambre est de 1 m. 80 c. Le sol est un mélange de
terre el de sable gl'anilique peu cohérent.
J'ai tromé sur le sol un morceau de gl'anile auquel adhé­
un morceau rie chal'bon de bois. .
rait
, L'ouvel'lu're de la chambre, percée dans la gl'anile décom­
est de forme ovale. Elle a 70 centimètres de haut SGr
posé,

66 de large. C-ette chambre située au nord de celle par laquelle '
nOlis avolis pénélré, êl>t cil'culair/' on pllllôt ovalai,'p. La Iroi­
chambre est à l'ouest j elle est longùe de 2 mèll'eset
siérne
large d'un mèll'e. Sa paroi nord est re\o'êlu~ d'une sone de
maçonnerie en pielTes sèches. L'ouverlure est aussi ovalaire.
POlir y pénétrer on est obligé de ramper à plal ventre. La
voûte n'atteint p:.s la roche dl1l'e, elle est formée de sable
.1 terreux. Le sol est de granite décomposé presque meuble. La
paroi de l'est est formée en partie pal' le roc solide. Celle
chambre semble se prolonger /Jlus loin à l'o~lest, mais celle
pal,tie n'est pas déblayée.
Les deux dl'rnières chambres renfel'lllent de nombreux
morceaux de bl'iqul's rougl1s à larges caunelures, comme ·on .
en a trouvé à Coalliflz l'Il Plouescat pt dans If's galeJ'ies sépul­
c"alps de Buzéré, en Plouvol'n ('1). Elles ne contenaienl aucun
aUlre objél, mais il y allrail lieu de rouillel' le granite meuble
fond des chamb"es el du sol.
Il y a encore un quall'ième caveau ver~ le sud. M, de Lé.
cluse a pu en apercevoil' le fond, mais il n'est pas possîble d'y
sa ns opérf'r des débla is.
pénétrer'
Td fut le résuILat de ma premièl'e visite.
Le 20 août 1873, grâce à la bonne hospitalité de M. de Par­
de Tl'onjoly, j'ai pn ,'etolll'Iler à ces caveaux. P~u' suile
CHaux
de terre et de sable, l'enlrée était à moitié
d'éboulemrnts
la dl'llxième el la quatrième ehambl'e. Je
bouchée, ainsi que
Hs dégager l'entrée el j'arrivai à la chambre circulaire. Je la
mesul'ai de nouveau pIns elactemenl el j'obtins de j'est à.
l'OUp.~1 2 m. b3; du nord au sud ~1 rn. 76 c.; hautrm' à l'ouest,
près de l'entrée, 1 m. 07 c. J'ai fouillé le sol jusqu'à la roche
nue qui forme des saillies, de maniè/'eà simuler une maçoll­
sèche qui eut pli r~couvl'ÏI' des ossements ou d'autres
nel'ie
Je n'ai rien lrouvé que de nOUVl'allX morceaux de bl'έ
objt'ts.
ques rouges à rebord et du chal'bon de bois.
Je n'ai pu observer le carean du !iud, aujourd'hui complète­
el qui paraît se diriger sous un rocher voisin.
ment obstrué
Dr LE HlR.
D. M. P.

(1) Les morcp.aux de brique ne seraient-ils pas des fr ilgments d'argile

formant daus le principe le revètement de claies en bois servant de
cloisons, et qui auraient plus tard pris la consistance de briques par
suite de l'incendie de la grotte? On s'expliquerait ainsi les eonnelures
dont ils sont marqués. Note de la Rédaction.