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Bulletin SAF 1874


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Séance du 12 juillet 1873

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Il est très-porté à croire, en effet, que la partie nord de
de l'Océan à la rivière du ' Couesnon, formant
l'Armorique,

de la cité des Osismii, fut d'abord occupée pat
le territoire
les Dumnonii de l'île de Bretagne, qui y fondèrent le
royaume de Domnonée. Les Cornavii des bords de la Sa­
verne' s'établirent ensuite au-dessous des Dumnonii, dans
la cité des Corisopites ou Curiosolites, qui
le territoire de
le,nom de Cornubia (Cornouaille). Il est fort
prit plus tard
probable que ces derniers colonisèrent aussi la cité
Veneti. Ce ne serait que plus tard qu'une colonie d'émi­
de la Cambrie, serait venue s'implanter dan~
grants partie
le pays déjà occupé par les Dumnoni(, et y aurait fonde
da Léon. On se rendrait compte ainsi
le comté et l'évêché
de la suprématie que les rois de la Domnonée exercèrent
VIe siècle,
sur les comtes de Léon penda'nt une partie du
et on s'expliquerait pourquoi l'auteur de la Vie de saint
Paul Aurélien donne encore le nom de Domnonee au terrI-
toire du eomté de Léon, à une époque ,où les comtes de ce
nom s'étaieut rendus indépendants .
Incidemment M. Le 1\len déclare qu'il ne partage pas
de quelques personnes qui frappées de la grande dif­
ravis
existe aujourd'hui entre le breton de Vannes et
férence qui
à l'expliquer par
les autres dialectes bretons, ont cherché
le breton
une différence d'origine. Il pense qu'au moyen-âge
de Vannes ne différait pas de celui de Cornouaille. C'est ce

noms de lieux anciens de cet évêché,
qui paraît résulter des
de comparaison ' dont nous puissions disposer .
seul moyen
ayis, la cause principale de l'altération du breton de
A son
Vannes a été le changement de l'accent tunique dans cet évê·
ché. ' L'accent tonique breton, qui se place toujours sur la
pénultième ... n'existe plus dans le breton ùeVannes; on l'y
a remplacé depuis longtemps par l'accent tonique français,
et l'on peut aisément se figurer les ravages qu'une pareille

substitution doit produire dans l'organisation des mots d'une
langue.
la lecture de ce mémoire qui ne donne lieu à att­
Apres
M. de Mon ti fa ult , snr l'inyitation de M. le
cune observation,
Présidp,nt, communique à l'Assemblée le récit d'une excur­
au mois d'avril dernier, à
sion archéologique qu'il a faite,
à Edern, en compagnie de quelques autres membres
, Briec et
de la Société. '